17/10/2010
En panne d'idées ?
L'absence de prises de parole des entreprises françaises -hors banques qui ont crié Au Secours ! durant la crise- est symptomatique d'un manque de communication émanant de ceux et celles qui se trouvent à la tête de notre machine économique. A force de laisser parler les économistes de tous poils, les médias font la part trop belle à l'analyse macroéconomique au détriment des retours d'expérience et de la pédagogie de l'offre. DOMMAGE ! La mondialisation n'empêche pas l'entreprise de communiquer, encore faut-il définir le cadre de cette expression. Michel Edouard Leclerc a été longtemps seul (il l'est encore un peu aujourd'hui) à prendre la parole et surtout à être audible du plus grand nombre (c'est à dire de ses clients mais aussi de ceux qui n'ont jamais mis le pied dans l'un de ses magasins). Or les entrepreneurs ont des choses à dire aux citoyens sur leur parcours, leur entreprise et leur marché, mais aussi sur les nouvelles relations de management des hommes, l'accessibilité, l'égalité homme / femme, la place des anciens dans l'entreprise...Il est vrai que la plupart des groupes qui pourraient s'ouvrir et contribuer à un débat écomique et social intéressant pour la compréhension du monde tel qu'il est, sont assujetties à une communication financière particulière et que la Bourse se fout bien de ce que pense le dirigeant de LVMH des retraites, de la communication interne ou de la prise de risque des décideurs...En France, les chefs d'entreprise s'expriment dans des cercles fermés, entre eux et sans prendre en compte la mutation la plus importante que nous sommes en train de vivre : l'entrée de la France dans le siècle de la communication.