Le monde peut-il disparaitre ?

Je ne parle pas de 2012 et de la fin du calendrier inca, mais du journal Le Monde. Attention, pas une seconde je ne souhaiterai la disparition d'un journal quel qu'il soit (mon père est journaliste !!! mon frère aussi, sans compter bô papa, belle maman..., un cousin, bref beaucoup de monde et de personnes que j'aime dans la famille, ce qui explique peut-être que j'ai choisi de passer de l'autre côté du miroir...). Non, avec la crise de la presse qui perdure malgré tout, nous allons sans doute assister à de nouvelles stratégies et je me demandais quelle serait la réaction des lecteurs (du Monde par exemple) si du jour au lendemain leur canard préféré venait à disparaitre ? Verrions-nous une manif dans la rue ? Un manifeste ? Une grêve de la faim ? On tient à son journal mais jusqu'où irait-on pour sauver sa marque préféré ??? C'est ce rapport que nous entretenons avec nos marques au quotidien qui me questionne. Combien de marques ont disparu ces 10 ou ces 20 dernières années ? Combien sont apparues dans nos vies, dans celles de nos enfants ? Pour les pros de la com' : comment allons-nous "bétonner" nos marques pour les mettre à l'abri des crises, des rejets médiatiques, de l'indifférence des citoyens-consommateurs ? Dans la jungle des marques, il y en a malheureusement beaucoup qui se feront manger toutes crues, parce qu'elles ne sauront répondre aux questions d'une société de crises...Le job du communicant est d'anticiper les changements, sans chercher à les prédire tels de vieux cartomanciens mayas, mais plutôt en essayant de les provoquer au sein de nos entreprises. Pour sauver Le Monde, il faut le changer !