06/07/2010

Communicants...mal chaussés ?

A quelques heures du début de mes vacances (et d'un déménagement, le 6ème dans ma vie), je voulais revenir sur la représentation collective des communicants en France : il existe de nombreuses associations, qui mélangent ou pas les annonceurs (nous) et les agences (eux), qui se spécialisent (que de la com' publique, ou que de la com'commerciale), qui rejettent ou qui rassemblent (que des DIRCOMs et c'est tout). La plupart de ces associations ont été créées au siècle dernier, bien avant l'avénement du net et ont servi à démocratiser le métier, à le démythifier tout en amenant les professionnels à rencontrer les mondes de la formation, de l'éducation, de l'université...Elles ont le défaut de toutes leurs qualités : les idées tournent un peu en rond, les réseaux constitués se croisent mais ne s'additionnent pas, il n'y a pas ou peu de prises de position qui intéressent le grand public. Comme des cordonniers mal chaussés, nous avons du mal à communiquer entre nous.
Elles existent et c'est déjà ça, vous me direz.
Comment représenter un métier, une profession dont le domaine principal est la gestion de l'irrationnel ? Comment prendre position alors que les techniques évoluent, les publics changent deviennent des réseaux prescripteurs, des sources d'infos pour les journalistes, qui eux aussi changent, valorisent les images que l'on peut voir et revoir en boucle (la TV de rattrapage c'est aussi la crise médiatiques qui perdure).
J'aurais bien une ou deux idées la dessus : partir des fondamentaux du métier, moins de sociologie de la com' et plus de retours d'expériences sur des performances d'image et de présentations de success story, utiliser les réseaux sociaux pour rester connecter (c'est un comble que nous devons nous réunir une fois par an dans un palais des congrès...), former les décideurs à la com'. Il y a un contrat d'éthique à mettre en place et pourquoi pas une carte professionnelle ? Il faut qu'on se pose la question de l'influence que nous souhaitons avoir dans la société, sur notre métier ou sur d'autres thèmes. Jusqu'où pouvons-nous aller dans les idées ? Est-ce aux communicants de s'occuper de démocratie ? Enfin, la pédagogie de la com' qui manque cruellement, qui rend le métier attachant et lourd parfois dans l'entreprise. Pour terminer ce post, quelle que soit l'association, elle devra se poser la question de la place à accorder au grand public dans ses travaux, aux premiers clients de la com' que sont nos concitoyens, ces citoyens-consommateurs sans qui nos marques ne seraient que des graphes sans signification et sans rêve.