Voilà donc la suite logique du post précédent, car il ne suffit pas d'affirmer la prépondérance de la marque encore faut-il se donner les moyens de mettre en place au sein de l'entreprise une sensibilisation à la marque. Quand on travaille pour le conseil général de la Manche (et donc quand on est fonctionnaire territorial) travaille-t-on pour la marque La Manche ? La réponse est dans la question. En rendant attractif son département, en développant sa personnalité et en affirmant aussi bien ses défauts (et comment les amoindrir) et ses qualités (et comment les développer), on réussit "une entreprise commune" : celle de rassembler autour de la marque les énergies, les missions, les services et les employés (du responsable des espaces verts au Directeur des services). Il y a une sorte d'égalité devant la marque : chacun est ambassadeur de sa marque. Du coup les responsabilités augmentent. J'assistais hier à une altercation (ordinaire malheureusement) entre un conducteur de camion benne (portant une marque bien connue d'une de nos grandes entreprises privées qui mène une mission de service public de ramassage des déchets ménagers) et un automobiliste lampda...Quand on est porteur des valeurs de l'entreprise, peut-on hurler comme cela sur "un client" tout simplement parce que la voiture lui coupait un peu la route ?
La stratégie de marque demande une plus grande implication du personnel (quelqu'il soit, je le répète encore) dans le "portage" de l'image de l'entreprise. Les communicants ont un rôle pédagogique fort à jouer auprès des décideurs. C'est l'occasion pour nous de re-construire le métier sur de nouvelles bases : moins de bla-bla, plus de contenus ; moins de bling-bling, plus de sérieux dans la forme et dans les médias choisis. Sans jamais se prendre soi-même au sérieux.