J'entendais le leader syndical de la CFDT hier sur RTL le Grand Jury qui terminait sa prestation sur les enjeux de 2012 et étonnamment (?) pointait un problème qui touche les salariés du public ou du privé : le travail n'est plus une valeur ; nos compatriotes sont moroses et ne trouvent pas ou plus de satisfaction dans leur job.
Il n'apportait pas de réponse à cet état de fait ni de véritables explications. Je rapproche cette info d'une étude menée par l'excellent Vincent de la Vaissière (ancien DIRCOM) sur les nouveaux patrons et le retour des hommes en gris (sic). Dans la crise, l'heure est en effet aux dirigeants de l'ombre, aux modestes, à ceux qui "priviligient la com'interne", laissant de côté les déclarations ou les postures "show off" comme semble l'indiquer cette enquête menée auprès de 170 journalistes.
Si je résume les salariés vont au boulot à reculons (qu'ils soient cadres ou pas) et les patrons n'assument plus (ou moins) leur rôle de leaders externes, de "guides" montrant le chemin de la croissance et communicant sur la stratégie de l'entreprise, sur les marchés de demain.
Nous sommes entrés dans une période d'attentisme et de secret (l'affaire Renault est éclatante de ce point de vue). Les entreprises mises à mal par le manque de débouchés se sont recroquevillées sur leurs acquis et alors qu'on était en droit d'attendre des débats, des idées, des propositions...on a des silences, des tractations de coulisses, des réticences au changement, des volontés de ne rien bouger.
Triste constat ! L'actualité déjà si lourde continue à plomber le moral des citoyens-consommateurs et n'a pas fini de nous rendre, si ce n'est paranos, quelque peu pessimistes sur la potentialité des décideurs, des salariés et des communautés, à se mobiliser sur un projet commun.