Nos entreprises sont devenues des organisations complexes. Les messages de la gouvernance ne transitent plus du haut vers le bas avec le même effet qu'avant, les stratégies -commerciales, marketing et même économiques- sont discutées non seulement au sein des instances de représentation des personnels mais aussi plus largement dans les bureaux ou à la machine à café. Le management de l'humain, du savoir-faire et des connaissances, est devenu un art subtil (et chaque année des dizaines de bouquins traitant du sujet sont mis en vente sans que l'on sache vraiment si ce sont des succès de librairie) que les directions de ressources humaines ne maitrisent plus seules : chaque entité, chaque pôle, chaque businness unit, chaque usine, chaque bureau a une part à jouer dans la cohérence globale des affaires. J'ai déjà parlé ici de la gestion de la communication de crise et plus particulièrement de l'une de mes marottes (devrais-je dire marmotte -sic-) : la maîtrise des risques médiatiques. A l'instar des suricates, l'ensemble de la communauté de l'entreprise doit développer son aptitude à l'éveil et être à l'écoute du marché, de l'avancée de ses concurrents et des polémiques touchant à l'écosystème de l'entreprise. On voit bien que si le communicant est seul à espérer vouloir maîtriser les risques d'image, il risque fort de se planter et de ne pas s'en sortir en cas de crise avérée. Ce domaine est particulier car toutes les entités précitées sont sensibles à la crise et nul n'aime pris en défaut (pas bon pour les carrières des uns et des autres...). Il y a donc matière à travailler ensemble. Presque par obligation.
Mais cela ne suffit pas (à faire le bonheur d'un frenchspindoctor). C'est le quotidien du métier qui a radicalement changé du fait de l'excroissance de liens de management et de responsabilité dans l'entreprise. Du fait aussi d'une dilution de ces responsabilités et d'une non vision de qui doit être concerné par telle ou telle autre information. Le communicant est devenu un dénicheur d'infos, un chercheur d'or dans un environnement de plus en plus complexe, et qui subit, par osmose, la crise de représentation des experts, des élites, des décideurs vécue par tous nos concitoyens.
Une des solutions est de se constituer un réseau d'information interne (interne à l'entreprise mais aussi interne au système) off et on, qui multipliera les chances d'attaquer la falaise au bon endroit. On peut parler de folie du métal jaune comme de folie de l'info en or qui va contribuer à mettre en place une série d'actions pour le développement de votre marque.