19/04/2010

Un métier comme les autres ?

Je regardais ce week-end une info print distribuée aux élèves de seconde et de première "les 100 métiers de demain"...Je n'y ai pas vu "Chargé de communication". Il est bien noté que le secteur de la communication avait des besoins de l'ordre de 160 000 à 200 000 personnes dans les années qui viennent, mais rien sur le job de base de la com'. Conseiller fiscal, conseiller vendeur, technicien, infirmier, chef d'entreprise : je retrouvais la palette des métiers disons classiques même si tous ont évolué ces dernières années, mais sans le métier de la com'. Pourtant celui-ci est de plus en plus vaste et spécialisé. Les talents qui peuvent s'adapter, suivre ou mieux précéder les évolutions de la technostructure de nos entreprises, des besoins des clients-électeurs, ne pas s'affoler devant le peu de lisibilité des marchés, et réussir à convaincre des nouveaux décideurs de prendre des "risques de communication", ont devant eux de quoi faire et surtout de quoi inventer. Même si certain ont tendance à croire que le métier se banalise dans notre société dite de communication, il reste pour quelques temps encore hors champs, hors norme, les besoins auxquels il répond ne faisant qu'augmenter : ne sommes-nous pas de plus en plus avides de communication, d'informations, d'échanges, de conseils à suivre ou à ne pas suivre, d'avis, de débats, de rencontres ?...
Les entreprises ne peuvent plus se passer de com' (en tout cas, il est sûr que les entreprises qui réussiront à s'imposer mettront en place des stratégies de communication pour leurs marques).
Les entreprises auraient intérêt à se remettre en cause, même après la crise, surtout après la crise que nous venons de vivre et qui fait encore des ravages dans notre pays et en Europe sur l'emploi.
Si la matière première du métier c'est l'image, le risque en est l'essence, nous qui jonglons avec du rationnel et une part importante d'irrationnel, de fantasmes, de rumeurs et de buzz, d'égos et de conflits interpersonnels, qu'il convient de contenir, d'entretenir ou d'alimenter, comme une flamme, semblable à celle de la guerre du feu qui aurait été transformée en guerre des idées.
Le pouvoir de la communication est énorme. C'est pour cela qu'il ne faut pas le laisser entre les mains d'un seul DIRCOM ? Cette évolution si elle correspond à des embauches et des renforcements d'équipes dans nos directions de la communication est une excellente chose. La communication doit devenir un secteur créateur d'emplois. Pour communiquer, il faut embaucher des professionnels.