20/09/2011

Surtout, surtout ne pas communiquer en temps de crise...

Je dis cela sur le ton de la plaisanterie ou presque. Ce matin j'ai lu que la banque suisse UBS a décidé de suspendre sa campagne de publicité, quelques jours après avoir annoncé des pertes de 2,3 milliards de dollars liées à des opérations frauduleuses d'un de ses traders (loin derrière Kerviel tout de même). Selon le site du magazine Stratégies, le responsable de la communication chez UBS-Suisse a déclaré que «cela n'a pas de sens de lancer une campagne d'affichage centrée sur la confiance et la compétence, alors qu'une enquête est en cours sur ce cas». Un seul trader vous manque et un monde de communication s'effondre ! C'est dingue, cette frilosité dans les périodes difficiles alors que ce serait le moment de valoriser tous ceux qui font leur job au profit des actionnaires de la banque (dont je ne suis pas) pour augmenter le niveau de confiance des clients.
Notre métier, ce n'est pas seulement "faire" une campagne de pub ; c'est choisir le moment, les médias, les cibles, prévoir les retours d'investissement en terme d'image et de notoriété ; manager l'interne pour réussir de nouvelles transformations, se servir de la communication pour gagner des parts de marché. La com' ce n'est pas un robinet qu'on tourne et qu'on ferme en fonction d'aléas ou de situations changeantes. Il faudrait que les dirigeants d'UBS -en crise comme toutes les autres banques du monde occidental- se pose la question de l'avenir de leur marque et qu'ils s'engagent vraiment pour en assurer la pérennité. Il faut du courage pour cela.