26/12/2010

Communication et politique. Même pas peur.

Nos hommes (et femmes*) politiques sont d'incorrigibles garnements, toujours prêts à montrer leurs biceps et la part de courage qu'il n'ont pas toujours en vrai. La polémique qui monte, qui monte depuis plusieurs mois et qui sans aucun doute fera couler encore beaucoup d'encre au début 2011, c'est ce week-end dans le Parisien : "DSK n'a-t-il pas peur d'annoncer sa candidature à la Présidentielle de 2012 et encore plus peur de se confronter à ses opposants ?".
Jusqu'à présent, il se disait plutôt que l'économiste n'en avait pas envie (...), ce qui était, reconnaissez-le, fort désobligeant pour tous les bons citoyens de France (alors comme ça, ça donne pas envie de nous amener vers un futur meilleur..???). Mais là, on passe dans une autre dimension : si DSK a peur c'est que petit 1. d'autres que lui sont donc plus courageux (ou fous ?) ; petit 2. si les primaires socialistes sont un obstacle pour lui alors la Présidentielle est un mur infranchissable.
CQFD : DSK serait donc "DSKLIFIé" avant même de pouvoir concourir à la plus haute marche de notre République. La communication politique a horreur du vide : en attendant que le principal intéressé fasse part de sa décision aux médias, il risque de pâtir au départ d'une image négative. Mais il risque aussi de construire quelque chose de positif si, et la dessus pas de polémique possible, il a l'intelligence d'en faire une opportunité de communication.
Alors, 2012 pourrait être une campagne plus en finesse que 2007.
Sommes-nous mûrs pour cela ? Même pas peur.

* Crêpage de chignons.