J'arrive à 26 ans à la tête d'un service communciation qui n'existe pas et qu'il me faut créer de toutes pièces. Il y a là 10 personnes ("10 agents"), en charge de l'impression, des relations extérieures et des événements municipaux, du journal et des relations presse. Moyenne d'âge : 40 ans...
- Pas très loin de ton âge aujourd'hui !
Il faut que je m'impose, que je puisse les mobiliser sur ce projet de ville, qu'ils puissent répondre à mes attentes. Je pense que mon arrivée s'est finalement faite en douceur. Qui peut croire qu'un DIRCOM de 26 ans puisse changer le cours des choses...Mais moi, je ne suis pas là pour changer le cours de choses, je suis là avec une mission très claire : comment donner du souffle à une politique municipale et surtout, à un maire qui se demande bien comment répondre aux attentes de ses concitoyens. Une mairie ne peut pas résoudre le problème du chômage. Les citoyens le savent. Pourtant, ils attendent beaucoup de leur maire. Ils désirent en face d'eux une équipe mobilisée, solide, créative qui a des projets pour le centre-ville comme pour la périphérie, pour l'école comme pour la culture.
J'arrivais dans une ville que je croyais bien connaître : j'avais mené mon audit de com', je savais à quoi m'attendre, je savais les difficultés de l'équipe à se projeter ensemble vers le futur. Je savais aussi les attentes et les espoirs des citoyens conscients que leur ville émergerait toujours et qu'elle en avait vu d'autres de par son histoire millénaire. On croyait le passé pesant et ringard, mais c'est dans LEUR histoire que les citoyens trouvent fierté d'appartenance et identité propre. Il me fallait composer avec cette matière initiale pour redorer le blason de la ville. Pendant deux ans, je me suis bagarré et j'ai beaucoup appris. La meilleure com' se fait dans le plaisir d'agir.
- Il faut donc se battre pour communiquer ?