13/04/2009

Dernier post avant quelques jours de repos...

Sont-ce la litanie des mauvaises nouvelles, les sondages sur notre moral qui se répètent, "les prises d'otage de patrons" qui se succèdent et se mélangent dans une ritournelle médiatique ou les beaux jours qui reviennent, il règne en tout cas comme une nouvelle ambiance : un peu comme sur un navire pris dans une mauvaise mer, les marins prennent leur mal en patience. Et puis, nous sommes LA génération des crises, celle qui digère tout : le 21ème siècle n'a-t-il pas lui-même débuté avec l'explosion de la bulle Internet ? Bon, c'est vrai que les Business angels se sont révélés quelques années plus tard comme les tenants du mauvais côté de la force et l'emballement financier du système (plus l'aveuglement des banquiers) marquent un véritable "temps d'arrêt" dans notre économie de progrès. Profitons-en pour nous donner le temps de la réflexion et du retour d'expérience. Le cheval nous a désarçonné, en attendant de repartir à sa conquète, voyons de quoi aurions-nous le plus besoin...Tout d'abord, refonder la gouvernance des entreprises qui sont toutes aux bords de la crise de nerf (au delà des mauvais résultats attendus cette année). On parle beaucoup de valeurs (collectives et individuelles) mais en même temps, tout le monde a peur, non pas de perdre son emploi, mais qu'un collègue vienne "pîquer le job". Temps de crise, temps de paranoïa et de repli sur soi. Du coup, la rétention d'information devient un sport national au détriment de l'action qui se nourrit d'une information de qualité, partagée.
Ensuite, ressourcer nos politiques qui, le nez sur le guidon de l'actu, n'osent plus parler de futur (ou alors la fin de l'année...ou 2010). Courte vue, absence de projets, pas de vision de l'avenir : notre démocratie souffre d'une crise d'insuffisance de perspectives.
Enfin, travailler sur un projet de société, à partir de celle que la génération des papy boomers nous lègue aujourd'hui (plus puissante qu'hier, mais moins solidaire). Il y a de quoi rebondir si ce rebond n'est pas un simple pas en arrière, si seulement les Français retrouvent confiance en eux et en leur capacité à créer. Il y aura toujours des "prix pour saluer l'innovation" mais il faudra désormais qu'ils soient alloués aux innovations économiques, sociales et culturelles qui bénéficient aux plus grands nombres d'électeurs consommateurs. Voilà quelques réflexions avant quelques jours de repos. On se retrouve si vous le voulez bien à la fin du mois. Bonnes vacances.