08/01/2009
Faut-il ou non prononcer le mot ?
La crise est là sous de multiples formes désormais (bancaires et boursières depuis la fin de l'année 2008, liée aux perspectives d'emploi pour l'année qui vient, à Gaza depuis quelques jours...). Faut-il ou non prononcer le mot dans sa com' ? Le débat agite notre landerneau : certains pensent que l'entreprise peut montrer ainsi qu'elle traverse les tempêtes (du coup, on parle de "capitaine", d'une "barre à tenir", de "nouveaux phares" etc) ; d'autres, plus cyniques, trouvent le mot pour chapôter des difficultés qui auraient fait leur apparition dans un autre contexte. Les communicants qui ne veulent pas désorienter leur plan de com' en font carrément abstraction. Ceux qui craignent une démobilisation interne, itou. Au delà de ce débat de rhétorique passionnant, l'heure est trop souvent à "la retraite" ou au repli sur soi : pour vivre heureux dans la crise, vivons cachés ! Je pense au contraire que nous pouvons, sans sur-ajouter à la morosité ambiante, mener une communication de marque courageuse qui n'aurait pas peur du mot. Dans un marché en crise, il existe toujours des ouvertures où se nichent des opportunités et des nouveaux publics à convaincre.