19/11/2008

Sommet anti-crise

Curieux comme la crise financière peut troubler les esprits et les accaparer à la fois : si l'on mesure le bruit de fond médiatique du mot "crise", on atteint des sommets (G20 ! sic). C'est un peu comme si les journalistes, qui vivent une crise depuis plus de 20 ans (du fait du viellissement prématuré de leurs lecteurs, de la lassitude, du non renouvellement de génération d'abonnés, des connexions parfois trop étroites des médias avec le milieu politique ou économique, et sans aucun doute, pour 1000 autres bonnes raisons dues à la mondialisation et peut-être au désintérêt pour la vie locale), c'est comme si, donc, ils s'étaient donné le mot : "on est enfin tous dans la crise". Le monde l'est. Le Monde aussi. Notre petit monde à nous : que l'on soit en entreprise, en politique, dans le public ou dans le privé, dans le business bancaire bien sûr, nul n'y échappe (il y a peut-être les informaticiens qui semblent ignorer les désastres en cours), en France ou en Chine. Et si la crise permanente était l'état le plus normal qui soit pour nos sociétés avancées ? La crise remet en cause nos pratiques, pointe du doigt les excès du système et nous propose même sur la place publique quelques exécutions médiatiques. La crise nous kervielise. Le rôle des "entreprises", quelles qu'elles soient, dans cet instant qui peut durer est "d'entreprendre", et de proposer un nouveau défi collectif où chacun (chaque professionnel, cadre et non cadre, salarié ou à la recherche d'emploi) a sa place. Facile à dire. Mais pour savoir si c'est vraiment difficile à faire, une seule porte de sortie pour nous : try it !