11/09/2012

Gérer l'absence d'image comme une stratégie de communication politique.

C'est ce que fait très bien l'ancien Président qui doit d'ailleurs être très heureux de l'ampleur des impacts médiatiques de "son absence" : François Hollande fraichement élu souffre la comparaison avec l'ancien omni-président du fait du rythme ralenti des annonces ; les Unes de Libé, de l'Huma reprennent des "expressions sarkoziennes"...Bref, voilà un grand absent qui n'aurait pas toujours tort. Alors à quoi est due cette situation et peut-elle être considérée comme une séquence stratégique qui permettra un retour sur scène de NS ? Et si oui, quand devrait-elle prendre fin ?
Ce qu'on peut affirmer, c'est que l'image de l'ancien Président a marqué les esprits durant ces dix dernières années au point d'avoir imprimer "notre souvenir rétinien médiatique" (sic). Le Président était partout. Il en reste des traces. Il a surtout marqué les médias et les journalistes eux-mêmes dont il était une source ininterrompue d'infos, de critiques, d'annonces, de projets (sans compter les journalistes people qui se sont régalés). Les journalistes se retrouvent comme orphelins de l'info...Alors, il faut qu'ils nous rappellent (et qu'ils se rappellent) le bon vieux temps -pas si lointain- ou chaque jour amenait son lot de nouveautés croustillantes. Le gâteau n'est plus là en quelque sorte, reste à lécher le plat, puis ses doigts.
Du coup, il y a globalement depuis l'élection de mai dernier une sorte d'aspiration créée par un vide médiatique ressenti après la défaite. Cela se rapproche du phénomène que l'on peut vivre après la disparition terrestre d'un être cher et en tout cas, de ce point de vue, on peut dire que NS joue pratiquement dans la même cour que feu François Mitterrand ! "Le danger est que l'on s'habitue progressivement à cette absence et que l'on finisse par vivre avec" (je mets entre guillemets parce que c'est sans doute ce que doivent se dire les Conseillers de l'ancien Président ; je rajouterai que ce qui est perçu comme un danger pour certains est un espoir pour d'autres, notamment à l'UMP...). J'ai cru lire dernièrement que le publicitaire Goudart lui conseillait de rester tapi dans l'ombre durant deux années.
Il y a sans doute beaucoup de leçons à tirer de cet état de fait médiatique, à la fois pour l'ancien Président dans son futur positionnement mais aussi pour l'actuel homme au pouvoir. A lui, d'imprimer sa Marque, maintenant.