21/06/2011

La com' est-elle devenue chiante ?

Se posait la question, ce n'est pas directement répondre par l'affirmative.
Mais -car il y a un mais-, on ne peut pas dire que cette longue sortie de crise (où l'on rentre dans d'autres crises) s'accompagne d'un grand mouvement en faveur de la créativité et des emplois. Les directions de la communication ont l'air bien en place ; il ne faut donc rien bouger, ne pas prendre de risques, de peur d'une cascade d'ennnuis, de perdre sa place et la face.
Faire plus avec un peu moins (voir avec beaucoup moins parfois malheureusement).
Les apprentis communicants qui entrent sur un marché du travail atone peuvent toujours trouver un stage ou un contrat en alternance, mais un vrai job ? Alors on a beau publier des études sur le poids économique de la communication corporate, rien n'y fait vraiment. C'est à se demander pourquoi les entreprises n'arrivent-elles pas à rattraper le retard pris sur une société où l'information circule, se volatilise puis revient comme une pluie de cacahouettes, où les réseaux s'entrechoquent ou tout se dit en 140 signes ou presque, où sphère publique et sphère privée ne sont plus discernables, où le consommateur-acteur-citoyen-client-parties prenantes change d'avis, se contre-dit, déforme la réalité. Tout compte fait c'est peut-être parce que notre société s'est éclatée (au sens des repères) que l'entreprise a du mal (peur ?) pour trouver son chemin de communication. Il y a un domaine pourtant où les communicants pourront demain exercer leur talent : celui de la transformation des organisations, celui de la mise en commun de projets, celui de la gestion de crises et de l'anticipation, celui de l'image. Cela demande donc de changer d'enseignements : on peut toujours se fier au mix-marketing et aux grands penseurs, mais les écoles de com' doivent devenir des écoles de management du changement, des écoles de la marque et du multimédias, options "gestion des égos" ou "manipulation de fontaines à chocolat".
Remettons un peu de fun dans le métier.