06/12/2010

Bienvenue dans l'atelier du communicant.

Ensemble on peut faire progresser nos idées dans l'entreprise, arriver à valoriser nos savoir-faire et sortir des discours "tout cuit", et du "tout est de la com'".
Après 390 posts et des poussières, j'ai compris que nous étions tous à la recherche de nouvelles tendances (quand c'est pas la pratique du métier qui les crée). Des origines, on a gardé notre côté créatif et paratonnerre des idées. Notre côté : "agence tout risque", "homme qui tombe à pic", SPINDOCTOR.
Entre nous, on peut quand même tout se dire : nous avons vraiment changé. L'évolution des attentes des clients, des citoyens, des consommateurs, des élus ; les exigences croissantes de nos sociétés pour une meilleure qualité de l'info (et surtout pour un accès plus rapide aux bonnes sources) ; l'augmentation des risques médiatiques et d'image qui va de pair avec l'augmentation de la pression des parties-prenantes de nos entreprises sur les décideurs ; cette conjonction de phénomènes disparates et convergents nous a amenés à changer.
La bataille des marques, les innovations et l'instantanéïté de l'info aussi. Notre volonté de répondre à toutes ces évolutions, à l'interne comme à l'externe, nous a poussé à une remise en cause. La rareté des jobs aussi ainsi que les difficultés à bouger ou à progresser. Un rapprochement des savoirs entre agence et annonceur a joué un rôle dans ces mouvements.
Faut pas se voiler la face : le job est passionnant (si : si !) mais ses contours sont (plus ou moins) contraints. La place est mince pour l'improvisation.
Ceux qui arrivent à nos côtés viennent d'horizons variés : université, Science po, école spécialisée, école de commerce, école de journalisme, ENA (oui, il y a des énarques communicants !!! c'est nouveau !). C'est notre richesse.
Est-ce que pour autant nous pouvons dire d'une seule voix : tout est au mieux dans le meilleur des mondes communicants possibles ?
Faudrait voir en profondeur, derrière l'écume des jours.
Prenons la communication interne. Longtemps parent pauvre du métier de la com'. C'est pour moi l'un des sillons les plus difficiles à creuser dans les années qui viennent mais une source intarrissable de projets et de jobs. Vous l'aurez remarqué : les salariés, cadres ou non, ont une approche particulière de la marque et de la communication de leur entreprise. On ne peut pas s'adresser à eux comme on s'adresse aux clients externes. Mais il faut aussi leur vendre ce que nous proposons à ces mêmes clients et quelle stratégie est mise en place à l'externe pour réussir les objectifs de l'entreprise. Bref, on est dans un casse-tête avec un discours à plusieurs dimensions (sociale, mobilisatrice, d'information et de formation, d'échanges et de mise en commun etc etc). Il y a là un univers des possibles à explorer.

Ce n'est pas qu'une question de budget.

Transition excellente, qui n'en est pas une, pour parler des "sous", du nerf de la guerre.
J'ai assisté au Grand Prix de Communication et Entreprise, (très bien organisé d'ailleurs par l'équipe des ex-UJJEF). On a senti la crise cette année. Moins de dossiers présentés : c'est un indicateur des productions des annonceurs et des agences qui pointe les budgets en baisse en 2010. Il nous a fallu faire autant -voir plus- avec moins. Et cette tendance n'est pas prête de s'arrêter.

Dans la crise, c'est trop souvent "tais-toi quand tu causes".
Il faudra donc travailler les valeurs de courage et de sincérité de la marque dans les années qui viennent, les valeurs de coopération aussi (voir mon post sur le brand featuring pour ceux qui suivent). C'est un autre axe de progrès.

On va voir s'il y a d'autres axes de progrès dans cet atelier de communicant qu'est devenu ce blog, qui ouvre ses fenètres à tous les artisans de l'image des entreprises...