C'est le grand retour...
Les blogs deviennent des médias froids. Constat sans appel.
Bon parfois, j'ai l'impression d'être entré dans ma période glaciaire mais "quand on a rien à dire, mieux vaut éviter le post inutile", non ? Au début, cela m'embêtait un peu parce que je descendais dans "les charts". Là j'ai pris de la bouteille : un post bien pensé de temps à autre, une remarque sur le métier, un avis sur la marque...je pourrais en faire un livre ! Alors en ces temps incertains, ce qui a appelé le plus mon attention c'est la polémique microcosmique qui agite mes camarades publicitaires sur la France est-elle une marque ??? Grave question en effet. Un pays peut-il être une marque, un simple produit publicitaire...peut-on le réduire à un concept créatif, un slogan publicitaire du type "Egalité, Fraternité, Liberté" (remarquez comment la succession des mots peut changer la signification première de la devise de notre République). Non, mon pays ne peut pas être un produit commercial, quel horreur et quelle abomination ! Allez, soyons précis. Un pays peut être une marque; mais pas la France, non, pas notre chère France éternelle ! Non, non, non !!!
Pendant ces querelles de chapelle repris dans les éditos des deux magazines de la profession (Stratégies et CB News), les communautés s'organisent, le buzz passe du phénomène exceptionnel au quotidien du net, les DIRCOMs changent, les décideurs prennent en main leur communication ou leur non-communication. La finance fait toujours la pluie et le beau temps. La com'fi en est à ses balbutiements : le secret doit être entretenu entre initiés, c'est la moindre des choses ! La pub souffre (enfin je veux dire les publicitaires, les commerciaux, les éditeurs...), la crise s'installe même si elle ne fait plus -en tant que telle- la Une. La marque Grèce n'est plus ce qu'elle était. L'Espagne est un produit déprécié. L'Angleterre n'attire plus vraiment les foules d'investisseurs, l'Irlande fait du bas de gamme...et les communicants, ils font quoi la dedans ??? La tête dans les étoiles et les deux pieds dans un sol médiatique mouvant. Notre rôle est d'amener un supplément d'ame à nos projets, à nos produits et pas seulement de raconter une histoire. Story telling contre Extra Soul Getting. Le job devient plus subtil, plus complexe et si on continue à jongler avec des slogans, ce qui compte avant tout est bien de les faire partager d'abord à l'interne, puis à l'externe, en passant par tous les relais devenus aujourd'hui nécessaires.