Pas sûr que ce soit la question qui apparaisse comme la plus urgente à régler par les décideurs mais c'est bien en dénichant quelques réponses à ce propos que nous pourrions soigner le malaise actuel qui existe entre les salariés et leur entreprise.
La crise n'arrange rien. La peur de se retrouver sans emploi fige encore plus les mentalités. Les remises en cause -moteurs de changement et sources de volonté- dans cet environnement sont devenues impossibles. Surtout que dans certains cas, la réalité vécue se termine dramatiquement : le stress augmente, les situations de détresse s'amplifient, rajoutez l'absence d'écoute et de prise en considération, une fragilité, un échec professionnel ou personnel, et c'est ainsi que l'on se retrouve avec des vagues de suicides sur les bras. Et autant de familles cassées, interloquées, disloquées. L'entreprise n'est pas responsable du bonheur des gens. Soit. Mais en retour des efforts fournis pour son développement, chaque salarié a un droit : celui de se projeter en elle, dans son business, dans la qualité de ses produits ou de ses services, dans sa marque et dans son avenir. C'est sans doute là que des efforts sont à produire (dans la description, le partage et l'envie d'un avenir collectif) : la mondialisation accélérée et la fin des anciens repères ont troublé la vision des décideurs qui, par souci de ne pas promettre des choses impossibles à leurs yeux, s'abstiennent le plus souvent de tracer des perspectives globales et locales, générales et particulières, à court et à plus long terme. Cette absence de vision partagée réagit sur le management, effet boule de neige garanti, manque d'informations, repli sur soi...bref, l'entreprise se sclérose alors qu'au contraire on lui demande d'éclore et de faire naitre de nouveaux projets ! La communication est appelée à la rescousse. Les communicants se retrouvent dans une situation paradoxale, cherchant à colmater les brèches, à rassurer, à recréer des liens de gouvernance, sans que cela ne corresponde à une volonté définie de la direction, alors qu'ils devraient plutôt travailler sur la vision et sa promotion (sic). Le monde est décidement bien complexe. Je crois que la marque et ses valeurs ont un rôle extrêmement important à jouer dans ce cadre incertain.