Dans le crise financière qui secoue notre monde, il y a tous les ingrédients du film catastrophe : des banques "en banqueroute", dont la réputation de sérieux était une assurance depuis des décennies ; un Etat ultralibéral, chantre du capitalisme, qui nationalise et se porte au secours des spéculateurs, de crainte d'un revival du crack de 1929 ; le FBI qui s'y frotte, des interrogations, des images de cols blancs hébétés, et surtout des prédictions de mauvais augure (celles de plus éminents spécialistes qui, il y a quelques temps encore, conseillaient les investisseurs), des médias qui s'affolent, des politiques qui débattent...Le public assiste médusé à un spectacle économico-tragique qui le confirme dans son opinion que le système tout entier s'emballe. Autre phénomène, qui n'a rien à voir, mais vous l'aurez remarqué, est étroitement lié dans les médias (un sujet chasse un autre aux messes du 20 heures), celui de nos marques, qui soucieuses de leur développement, ajustent "prix et quantité" ("pour le même prix, un peu moins de produit" anti-slogan par nature). Les médias enquêtent. L'image de la société de consommation vacille.