12/06/2009

CEMF 12 (comprend rien ce gosse !!!)

Un peu comme dans la vie mon garçon : dans la communication, il s'agit de proposer à un décideur des choix de communication en fonction d'une analyse de la situation et d'objectifs d'image et de notoriété. Mais quand tu es en face du décideur, le maire en l'occurence, mais j'ai retrouvé cette attitude chez les chefs d'entreprise que j'ai cotoyés depuis, quand tu proposes ton action, tu n'as pas 2 heures pour l'argumenter. Il faut donc aller à l'essentiel et ce que j'aime dans ce métier, après les idées, c'est la synthèse. Nous sommes toujours en train de synthétiser des faits, l'actualité, un marché, une crise pour en sortir la substance, donner un sens à l'actualité et au moment de communication dans lequel nous sommes, inscrire les marques dans la réalité de l'époque.
- Tu te disperses...
Bon, je reviens à la mairie.
- Oui, et à ton fameux "projet de ville" ?
- C'est quoi ? Un ensemble d'actions, d'écrits, de réunions, de contacts externes et internes à la mairie, qui vise à rassembler des idées par thème puis à les faire valider par la population. Il s'agit d'une opération longue de recueil des infos et de débats où l'équipe municipale va au contact des associations, des entreprises et plus largement des citoyens qui se sentent impliqués dans le devenir de leur quartier et plus loin, de leur ville. Nous avions monter un groupe SOCIAL (le comment vivre ensemble avec nos différences), un groupe ECONOMIE (quelles actions peut-on mener pour attirer des entreprises ou développer le business existant ?), un groupe URBANISME (dans quelle ville ai-je envie de me balader demain, sortir, faire des rencontres), enfin, un groupe CULTURE (toutes les activités qui font le rayonnement de la cité plus les talents locaux à exploiter). Chacun de ces groupes a un animateur chargé de recenser des propositions et de les faire remonter au maire. Au bout de trois mois, nous avions une cinquantaine de propositions dans chacun des groupes. Il fallait se pencher rapidement sur leur faisabilité, à court, moyen et long terme, sur ce que chacune d'entre elles signifiait en coût et en moyens techniques ou humains...Ce n'était pas une liste à la Prévert, c'était le livre de la ville de demain que nous étions en train de rédiger. L'utilité de la communication dans ce genre de projet apparait aussi plus fortement. Ensuite, la synthèse était donnée au maire qui devait procéder à ces propres choix en explicitant vers quel projet global il souhaitait s'engager personnellement et collectivement. Le Maire apparait là avec toutes ses responsabilités. C'est un job difficile où vous devez vous appuyer souvent sur plus fort que vous mais où ma nécessité de communiquer est vitale. J'ai l'habitude de dire qu'un maire est en campagne électorale durant tout son mandat. C'est épuisant pour lui (ou elle) !
(à suivre)