11/03/2009

Un Erika médiatique

Les commentaires vont bon train sur la grande toile à propos des annonces du premier groupe français, prises à contre-pied par les politiques. La marque TOTAL est mise à mal et comme toujours dans ces cas là dans le Siècle de com', je ne m'amuserai pas à tirer sur l'ambulance (même si elle marche au diesel). Ce qui me frappe, c'est le bruit suscité par les annonces liées au restructurations et à la suppression de postes du pétrolier. Osez communiquer alors que nous sommes dans une crise aussi noire que le pétrole qui a souillé nos plages à plus d'une reprise ces dernières années, c'est dingue, c'est suicidaire non ???!!! Je l'ai dit, la crise bancaire et financière ne touche pas directement toutes les entreprises mêmes si toutes doivent se sentir concernées. Je m'interroge plutôt sur la capacité de la marque à "encaisser" ces coups médiatiques qui vont sans aucun doute augmenter dans les jours qui viennent. L'affaire est complexe : les annonces liées aux restructurations ont souvent des effets positifs sur les actionnaires poussant à la réalisation continue d'économies d'échelle. La com'fi est ainsi faite que ce qui nous apparait au départ comme négatif (la baisse d'activité) peut représenter une plus-value d'image (une entreprise qui s'adapte pour rester leader de son marché). On ne s'en souvient pas dans ce monde du moment présent, mais ces annonces ont le chic pour susciter des cris d'orfraie. Les entreprises "fautives" ont toujours maille à partir avec les médias sans que les choses changent. Aujourd'hui, TOTAL est devenue une cible médiatique, un symbole économique négatif, l'exemple du décalage des entreprises avec la réalité citoyenne, le plus mauvais élève de la relance. Une marque-épouvantail, mise au piquet. C'est trop pour une seule entreprise. Bref, ce que la crise nous enseigne, c'est que la communication des entreprises du CAC va devoir évoluer. Soigner ses parties-prenantes ne suffira plus. Les communicants vont devoir gérer la marque en fonction des risques d'image et de leur maîtrise. Avec le soutien nécessaire des décideurs et contre vents et marées (médiatiques).