Deux mille vingts

L'hiver 2020 ressemble aux derniers hivers que nous avons traversés : un peu plus chaud et humide à chaque fois, le réchauffement de la planète s'étant accentué ces dix dernières années, malgré la place médiatique de plus en plus importante prise par le développement durable. Une nouvelle loi a du être votée au niveau européen, sorte de "délit contre l'environnement" et les premiers industriels qui connaissent la prison pour "non respect des taux admis de rejets de carbone" réclament par l'entremise de leurs avocats un peu plus de souplesse dans son application. La Présidence de l'Europe s'est autosaisie de cette affaire et demande aux Parlements de préparer la législation du futur en faveur de l'environnement humain. L'Europe coordonnée est en marche : avec la fin programmée de la vieille industrie, les citoyens européens se rapprochent. L'Union change au travers d'une charte de proximité économique, de protection et de valorisation du savoir-faire européen. Il faut encore vaincre les dernières barrières nationales (l'Anglais n'est-il pas devenu la langue officielle de la fédération européenne ? Tout le continent ne parle que d'une seule voix pour le business et la politique). A la télévision, je peux sélectionner les images des télés européennes. Ah, ce journal global qui nous permet de mieux appréhender l'Europe, quelle merveille de simplicité ! Il y a toujours une carte en bas de l'écran sur laquelle vous n'avez qu'à cliquer pour accéder aux images du territoire concerné. Au fait : le temps d'exposition aux écrans dépassera bientôt les 8 heures par jour. A ne pas manquer ce soir : le reportage sur la gestion de nos déchets qui représentent l'une des principales sources d'emploi dans notre pays. Quant à la com', le métier est devenu central pour les institutions et nos entreprises : la réussite ne dépend plus de la capacité de l'entreprise à dominer le marché et à vendre un produit, mais de sa capacité à fédérer durablement les réseaux, à donner le goût des projets et à dénicher les talents. Quant aux marques : celles qui ont réussi leur mutation médiatique sont toujours là.